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JOURNÉE de RÉFLEXION
du 1er mars 2012

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L’Apocalypse : quelles révélations ?

Plus de cinquante personnes se sont retrouvées autour du Père Gérard BILLON : exégète, bibliste, directeur du «Service biblique catholique Évangile et Vie » à Paris, il nous a apporté un éclairage passionnant sur ce dernier livre de la Bible qu’est l’Apocalypse.

Dans notre vocabulaire, « apocalypse » est devenu synonyme de catastrophe, bouleversement... alors qu’il signifie en grec «révélation », « dévoilement ».

Ce livre de l’Apocalypse, écrit dans un langage fortement imagé et fort déroutant, ni est compréhensible que si l’on se laisse guider par celui qui a reçu la révélation de réalités cachées aux yeux des hommes.

Exilé dans l’île de Patmos, l’auteur appelé JEAN
(ne pas confondre avec l’apôtre de l’Évangile) se présente à ses frères comme le voyant, le guetteur, le veilleur. Saisi par l’Esprit, il revendique l’intervention directe du divin et s’adresse aux chrétiens pris dans la tourmente des persécutions et des dérives sectaires. Il les interpelle vigoureusement pour les appeler à la conversion et les ouvrir à l’espérance dans ces moments difficiles... afin de garder courage au-delà des peurs et des épreuves.

Plusieurs formes littéraires se côtoient dans ce livre : épistolaire, prophétique, apocalyptique, liturgique. Nous les avons retrouvées dans les trois textes qui ont alimenté notre réflexion en petits groupes.

Dans la matinée, le message adressé à l’Église de Thyatire nous révèle, chez JEAN, un guetteur encourageant les chrétiens, mais les mettant aussi en garde contre les dérives néfastes initiées par Jézabel qui se dit prophétesse.

En début d’après-midi, une lecture très attentive du chapitre 12 nous plonge dans un univers très imagé chargé de symboles. On assiste à un violent combat dans lequel le dragon, représentant le mal, se lance à la poursuite de la femme symbolisant le peuple de Dieu. Le divin n’empêche pas le mal qui existe dans le monde, mais il nous donne les moyens d’y résister et de faire face.

Le troisième texte, « Le nouveau ciel et la nouvelle terre », chapitre 21, 1-8, fut « le temps de la parole » de notre célébration eucharistique, en petits groupes, alternant temps d’écoute, de silence, de méditation, de prière (leetio divina). Les fruits de nos réflexions furent apportés à l’offertoire.

La Bible s’achève avec le livre de l’Apocalypse qui est un cantique d’espérance. « L’histoire des hommes est vue comme un chemin dont le terme est caché par un voile (...). C’est donc un peu de la lumière de la fin qui nous est accordée pour éclairer notre route et nous aider à avancer, surtout quand ça va mal. »
(Père Gérard BILLON).

Ce message s’adresse à l’humanité tout entière, pas seulement aux baptisés.

JEAN, le voyant de l’Apocalypse, nous dit : « Quand vous êtes tentés de tout abandonner, de désespérer, rappelez-vous que le Christ a déjà vaincu le mal. Avec lui, nous serons victorieux, alors, courage ! »

Des participants