Petite promenade au jusant
Je connais une sente au flanc de la falaise, un chemin de douanier, serpentant au levant, bien protégé au Nord, du froid, du bruit, du vent, par d’épais tamaris qui croissent à leur aise.
Des escaliers taillés dans la roche ou la glaise, descendent de là-haut, pavés, le plus souvent. J’aime m’y promener, le matin en rêvant, quand s’éveille Apollon, sur la côte sablaise.
Des bouquets de roseaux balisent le sentier, où flânent à l’envi les hôtes du quartier. Aux arômes poivrés de la menthe sauvage.
se mêlent les senteurs âcres des goémons, qu’avec félicité, j’aspire à pleins poumons, cependant qu’à mes pieds s’élargit le rivage.
Robert MIGNÉ (Poème paru dans La Flamme n° 108)
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